Inspiration art nouveau pour le duo de LA FRATRIE

Demoiselle For Ever ! ….c’est avec ce titre dynamique, résolument féministe que l’EXPERIENCE #17 se décline à la villa Demoiselle. La villa laissée à l’abandon dans les années 90, retrouve sa splendeur grâce à la renovation minutieuse effectuée dès l’achat du Domaine Pommery par Paul et Nathalie Vranken. La villa constitue un exemple unique du passage de l’art Nouveau vers l’art Déco puisque les deux styles se succèdent et se repondent dans son architecture, mobilier et aménagements d’intérieur. Conçue par l’architecte parisien Louis Sorel, construite en 1908, renovée en 2015; la villa est non seulement un chef d’oeuvre unique en France de l’art Nouveau mais le témoin d’une époque nouvelle, extraordinaire. Une époque d’anticipation des femmes, marquée par leur ascension dans tous les domaines de la vie publique et artistique! C’est dans ce contexte fleurissant que la libération de la femme s’opère! La villa Demoiselle résonne des voix et visions de ces femmes artistes, libres, iconiques telles que Suzanne Valadon, Louise Abbéma, Camille Claudel… Aujourd’hui encore l’art Nouveau et l’art Déco influencent la scène artistique contemporaine : la recherche de la représentation de « la nature » dans la création est constante. L’exposition met en parallèle des oeuvres du musée des Beaux Arts de Reims axés sur la représentation de cette « nouvelle » femme de la belle époque avec des artistes femmes contemporaines dans les domaines de la peinture, céramique… Ses femmes libres artistes, de hier ou d’aujourd’hui revendiquent toujours leur adulescence !

L’oeuvre « Résiste » a été spécialement conçue par LA FRATRIE pour cette exposition, s’inspirant de la façade de cette villa art nouveau recouverte de la fleur aux pétales jaunes. C’est là toute l’excentricité et l’inventivité de l’Art Nouveau. C’est en réponse à l’industrialisation à outrance qu’à la fin du XIXème siècle, les architectes vont réinventer les modèles de construction en s’inspirant de la nature : forme spontanée, couleur vive, asymétrie des façades, matériaux variés… En 1906-1907, Albert Pèpe plaque cette façade Tournesol sur une façade XVIIIème siècle : la tige du tournesol s’enroule pour former la porte et englober la vitrine. De la force de ces courbes et contre-courbes, on comprend pourquoi les détracteurs de l’Art Nouveau nommeront ce style, le style nouille !