Retinal
un clin d’oeil
au point de départ
de l’histoire de la photographie
« Retinal » est un clin d’oeil au point de départ de l’histoire de la photographie avec la toute première prise de vue réalisée par Nicéphore Niépce dans son jardin. Le grain est disproportionné, la reconnaissance du lieu est quasi impossible, les formes glissent. La recherche technologique sera longue pour arriver jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi « Retinal » peut être perçue comme une mise en échec, une régression, une transgression. Nicolas Dhervillers propose une série d’images incurvées de grands formats où il est donné à voir une image parfaitement floue. L’innovation comme point de départ pour cette nouvelle approche peut être aussi perçue comme une provocation à l’endroit du système marchant, à l’heure ou l’industrie de l’image opère un dictat sur une nouvelle façon de voir l’image en proposant des écrans incurvés.
Vitesse d’obturation et mise au point sont en questionnement avec « Retinal ». Ces images sont comme des songes, qu’on aurait attrapé dans un train en regardant par la fenêtre. Pour autant ces images n’ont-elles aucun lien avec l’actualité ? Plus que des souvenirs, ces photographies sont sans détail apparent ni véritable provenance. Impossible de dire, en effet, s’il s’agit de photographie de l’artiste lui-même, d’une image recomposée, d’une image d’archive ou même trouvée sur Internet.
Le trait de Raphaël Tachdjian est une signature. Reconnaissable. Identifiable.
Où se loge la beauté du monde, sa complexité ? Dans les nervures d’une feuille et une jungle d’herbes, à l’intérieur d’un chou rouge ou un morceau...