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Olivier Castaing photographié par Stephan Gladieu dans le showroom de la galerie, décembre 2020 ©Stephan Gladieu
Olivier Castaing photographié par Stephan Gladieu dans le showroom de la galerie, décembre 2020 ©Stephan Gladieu

 

 

 

 

LA GALERIE

C’est dans un esprit à la fois radical, percutant, transculturel et bouillonnant que la School Gallery défend depuis 18 ans artistes confirmés et jeunes talents venus de tous horizons. Le parti-pris singulier d’Olivier Castaing propose une nouvelle approche des œuvres. Après une visite de la galerie, Olivier invite les collectionneurs et visiteurs à entrer dans son cabinet d’amateur situé en prolongement de la galerie dans un bâtiment du XVIIe siècle, ancien relais des calèches du courrier de Lyon… un cadre historique pour une immersion dans un stock vivant… une installation à part entière. Dans son « antre » comme il l’appelle souvent, on découvre la multiplicité de ce qu’il aime, son intérêt particulier pour la photographie, la céramique et les productions de ses artistes fétiches.

 La School Gallery, fondée en janvier 2008 par Olivier Castaing a fêté ses 18 ans. Elle est installée dans le Haut Marais, à proximité de la Gaité Lyrique.

Cette galerie se veut un lieu de découverte et de promotion de l’art contemporain sous toutes ses formes, des installations à la vidéo en passant par la sculpture et la céramique, la peinture, le dessin, la photo, le design et les créations d’architectes.

Après 18 ans dans l’Internet et la communication, Olivier Castaing, collectionneur passionné, commissaire d’expositions, petit fils d’un grand peintre du sud ouest, a crée une galerie au cœur du Marais « qui lui ressemble », revendiquant l’éclectisme de ses choix, et appréciant plus que tout de faire découvrir les univers de prédilection des artistes qu’il soutient et défend avec un enthousiasme et une énergie communicatifs.

LES PHOTOGRAPHES

Stephan Gladieu repousse les limites de la photo documentaire et de reportage pour la faire entrer dans le champ de la fiction et lui conférer une dimension plasticienne quasi picturale.

Son sens inouï de la dramaturgie de l’image et de la mise en scène lui permet de se ré-approprier des décors naturels pour en faire autant de lieux de narration. Ses clichés sur-vitaminés, qui font l’ADN de l’ensemble de ses dernières séries, contrastent avec le côté sombre et inquiétant de certaines de ses productions noir et blanc, réalisées du temps de ses reportages comme photographe de guerre et d’actualité. Au-delà des images, il y a du sens, du respect et une extrême humanité devant ces drames qui se rejouent et se commémorent … travail de mémoire, travail de témoignage.  Gladieu détricote l’histoire pour rendre compte de tragédies humaines plus fortes que la raison, plus romanesques que la fiction, plus puissantes que la réalité. Ses portraits ont la puissance du jamais vu et la force de rendre compte avec une infinie justesse, de ces destins oubliés ou méconnus.

Nicolas Dhervillers représente la  jeune garde des photographes français, déjà auréolé de plusieurs prix, dont le prix Arcimboldo et le prix Talents Raymond Weill. Lors de l’inauguration du Centre Pompidou Metz, il réalise un ensemble de photographies à l’invitation de Laurent Lebon. A l’occasion de la Documenta XIII de Kassel, sa série « Behind the Future » a fait l’objet d’une exposition sur le site de Völklingen en Allemagne et a connu un véritable succès avec plus de 40 000 visiteurs.

James Hill photographe et photojournaliste britannique de premier plan a rejoint la galerie au printemps 2016. Ses images ont remporté de très nombreux prix prestigieux, dont le World Press Photo, le prix Pulitzer, le Visa d’Or à Perpignan Visa pour l’image, et les prix de la photographie de l’Overseas Press Club of America et NPPA.

Après des études à l’Université d’Oxford et à la London College of Printing, il s’installe en Union soviétique à l’automne de 1991 et devient correspondant du New York Times 4 ans plus tard. Il couvre les intervention américaines en Afghanistan en 2001 et l’invasion de l’Irak en 2003. Ces dernières années, il s’est consacré à des projets plus personnels. Reconnu, en particulier pour ses portraits de groupe et ses scènes de guerre qui s’apparentent souvent à des peintures, son travail  est un mélange de conscience artistique et d’acuité journalistique.

Susanna HESSELBERG, entrée dans la collection Neuflize Vie à l’occasion de Paris Photo, représente quant à elle l’école du nord de la photographie.

La galerie collabore également avec de nombreux photographes invités, tels que l’allemand ANSGAR, le franco-mexicain Ricard Bloch, le français Christian Sarramon sans oublier le japonais Kimio YAJIMA.

LES PLASTICIENS

La Team School Gallery est constituée pour plus d’un tiers d’artistes internationaux.

Raphaël TACHDJIAN, jeune quadra, a rejoint la team School Gallery en 2011.
C’est un conteur à l’imaginaire infini, un conteur qui avec sa pierre noire fait jaillir la lumière … l’éblouissement du contraste cher à Soulages ou à Longo, se retrouve ici dans une dimension plus modeste certes, mais avec des formats plus propices à l’intime. Comme ses illustres aînés, avec du noir il dessine la neige ou la surface immaculée d’une tasse de lait, il dessine par soustraction en envahissant littéralement l’espace de sa feuille pour faire surgir le blanc, recouvrement total ou partiel du noir dans une maïeutique obsessionnelle qui pourrait s’apparenter à un mantra. L’illusion est parfaite tant l’instantané photographique fonctionne … il faut s’approcher pour entrer dans l’alchimie du dessin, deviner le grain de la pierre noire, distinguer le geste précis et incisif qui inlassablement donne chair à chaque histoire. Avec Raphaël «la nuit est sublime» comme le disait Kant, insondable abîme de l’âme, métaphore de nos tourments et de nos rêvries.

KONRAD, artiste français né en 1970, il rejoint la Team School Gallery au printemps 2016. Il est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris

Ses portraits d’hommes, barbus, burinés, ravinés, cabossés par la vie, vous fixent avec une intensité rarement égalée en dessin. La maîtrise du trait donne corps aux visages, la carnation devient plus vraie que nature, bien qu’il n’utilise que la couleur bleue du stylo bille, celle-ci n’interfère pas dans la véracité de la représentation. Les attributs capillaires et les poils de barbes sont autant de prétexte pour réaliser une véritable performance tant le rendu est vraisemblant.

Exécutés entièrement au stylo bille, ces dessins témoignent de l’acuité du regard que porte cet artiste sur l’homme et le monde en général … de l’infiniment petit aux travers de détails anodins de la nature qu’il scarifie sur des bois en forme de licorne ou de lance, qu’il tatoue sur des fragments de pierres polies comment autant de stigmates d’une vie intime et foisonnante ou des cabinets d’entomologiste qu’ils constituent pour illustrer une fiction insulaire dont il serait l’incarnation du premier des vivants ou du dernier rescapé, à chacun d’en faire sa propre lecture.

Marie ORENSANZ, plasticienne franco-argentine née en 1936, est l’une des figures incontournables de la scène artistique sud américaine de ces 40 dernières années. Son œuvre fait partie de nombreuses collections internationales. A l’occasion de son exposition personnelle à la School Gallery en janvier  2009, elle est entrée dans la collection du MNAM / Centre Pompidou.  » Le monde et l’âme s’emmêlent dans des plissements et des replis éternels … Sur des blocs de marbre de Carrare ou sur des feuilles de papier, elle trouve entre les veines et les vides de la matière, un espace pour se glisser, pour écrire, pour penser. Le marbre et le papier. Il existe entre eux, malgré leur apparente distance, des points d’appui, des points d’accord. Tout deux portent la noblesse, la résistance, le poids de l’art ou la finesse de l’esprit et cette si grande fragilité aussi.

Artiste « historique » de la galerie, elle dialogue avec ses compatriotes, le tandem d’artistes CHIACHIO GIANNONE, les « Pierre et Gilles » argentins qui brodent à 4 mains des toiles oniriques.

Leo Chiachio et Daniel Giannone, un couple d’artistes argentins explosif et atypique. S’il fallait leur imaginer une filiation, ils pourraient être les enfants improbables de Gilbert et George, croisés avec Pierre et Gilles, dont les aïeux seraient Diego Rivera et Frida Kahlo.

Chiachio et Giannone tiennent du duo anglais cette manière de se mettre en scène dans une iconographie incarnée, et du couple français, ce sens du baroque et de l’esthétique populaire. Ces artistes venus de Buenos-Aires ont acquis une grande notoriété en Amérique du Sud et leurs oeuvres brodées ont reçu de nombreux prix. Ces créations, extrêmement sophistiquées et délicates, sont à la fois ancrées dans des pratiques ancestrales et domestiques et, par leur manière sarcastique et kitsch de raconter leur vie, étonnement contemporaines.

BACHELOT-CARON le tandem a débuté son parcours avec la céramique il y a 10 ans …
aujourd’hui ils figurent parmi les références hexagonales reconnues sur ce médium et régulièrement mises à l’honneur
par les institutions et sur les salons … ils inventent des batailles qui ressemblent à des pièces montées, à des farces rabelaisiennes. Elles se dressent, fières, sur des toiles photographiques immenses, avant de glisser dans la matière, le volume : la céramique. Car de ces guerres hallucinées, jaillissent un tas de choses et d’êtres en grès, en porcelaine : une corne d’abondance, un trop-plein pour tromper l’œil, un festin de gloutons … Au menu donc, des gâteaux de roses, des fontaines givrées, des têtes de guerriers, des corps coupés en deux, des pieuvres qui mangent des homards, des saladiers plein, des crustacés. On est dans un dispositif sans cadres ni limites où la peinture, la photographie, la sculpture, la mise en scène se nourrissent, s’avalent et se digèrent entre elles.  » note l’écrivain Julie Estève.

Muriel PERSIL a rejoint la Team School Gallery en 2021. Après une carrière de peintre et la réalisation de nombreux décors peints, elle décide de se consacrer désormais à la sculpture au travers de la céramique. Autodidacte, elle maîtrise très rapidement ce médium et développe dans l’espace son univers dans lequel l’étrangeté et l’ambiguïté règnent en maître. Son travail de sculpteur  est empreint de ce même sens du caché, de l’ailleurs où le symbolisme occupe une grande place.
Avec l’argile, l’artiste travaille la nature morte au plus près de la transformation et de la confrontation de la matière. De la matière informe elle fait émerger ses sculptures de céramiques aux efflorescences luxuriantes ou aux concrétions coralliennes  de façon plus intime et sensuelle.
Ses œuvres expriment, au travers de l’idée de la métamorphose, la relation mystérieuse que l’homme entretient avec les autres formes vivantes qui l’entourent. Elles expriment avec émotion toute la beauté et la diversité du vivant.

Vincent Ruffin n’est pas un peintre. C’est un peintre immense. Son approche virtuose de la couleur ressemble à celle de Peter Doig : alors la couleur n’est plus la couleur. Elle est la possibilité d’une émotion. Une illusion du monde. Un puissant mirage. Vincent Ruffin peint contre le réel, à l’envers de nos sociétés acharnées de violence. Il peint des paradis suspendus, oubliés du temps. Il peint le désir. Les corps sont alanguis. Ils se détendent à la plage sous des ciels pas possibles : rose bonbec. Ils se prélassent. S’enlacent. Ils s’amusent au milieu des herbes mauves, sur des barques et dans des chambres à coucher.

Luc et karim BERCHICHE alias LA FRATRIE sont représentés depuis 2017 par la galerie. Ces deux frères qui créent à quatre mains des sculptures fascinantes de précision et d’évocation qui interrogent l’homme dans son rapport à l’environnement. Les miniatures suspendues, constructions minutieuses de part leurs précisions plastique et formelle, font de leur créateurs, les artisans d’un monde utopique, d’un lieu qui n’est pas. Fictions singulières et complexes, ils introduisent des scènes narratives, le plus souvent allégoriques, mais aussi une véritable réflexion sur la brièveté et la fragilité de la vie. Ces rochers aériens constituent autant de mondes en soi, illusions déracinées de leur espace d’origine. Fictions singulières et complexes, ils introduisent des scènes narratives, le plus souvent allégoriques, mais aussi des véritables réflexions sur la brièveté et la fragilité de la vie.

Denis POLGE a rejoint la Team School Gallery en 2020. L’œuvre de Denis Polge est marquée par la délicatesse en ce sens qu’il transforme la matière pesante en un objet aérien, aussi doux et léger que pourrait l’être l’aile d’un ange. Le raffinement de ses sculptures aériennes n’est pas à chercher dans une ornementation décorative; il s’agit d’une chose plus subtile provenant de la matière elle-même, de l’idée de sa formation ou de sa décomposition. L’artiste utilise avec autant de brio le bronze, dans un langage formel qui rappelle aussi bien l’écriture d’un Picasso lorsqu’il compose la matrice de ses œuvres avec tout ce qui se trouve à sa portée qu’un Brancusi dans l’épure totale d’une forme presque primitive ou à l’état de nature.

Dans cette lignée il réalise des formes aux couleurs vives qui deviennent autant d’installations « still life » qui peuvent prendre vie au gré de ses envies avec une poignée d’herbes sauvages ou de fleurs choisies … la poésie et le raffinement avant toute chose. Parce que Denis Polge poursuit l’enfance, il la sculpte dans de vieux cartons, matière pauvre qu’il transforme en un bestiaire original, génial, et recyclé. À l’heure où la planète étouffe de nos excès, les animaux de Polge rappelle la fragilité, la beauté et le bruit du monde. La couleur, c’est le bruit. Et la couleur dépasse la couleur, ici, elle prend la place d’un joyeux bordel.

Cécile Le TALEC, quant à elle, a remporté le 1er Prix de la deuxième édition du Prix International de la Tapisserie d’Aubusson et a réalisé avec les ateliers de la Manufacture la première tapisserie installation-sonore au Monde. Elle a été dévoilée au public au Grand Palais à l’occasion de Art Paris artfair au printemps 2015 puis en Chine et à Hong Kong et a été présenté lors de l’inauguration des nouveaux bâtiments qui accueillent la Cité International de la Tapisserie d’Aubusson. Son projet est conçu comme une aventure artistique et explore les frontières entre le langage, la musique et l’espace. La première monographie consacrée à 25 années de création de l’artiste a été publiée en 2016.